Ce n'est peut-être pas aussi caustique et drôle que "Little Miss Sunshine" et pourtant cela fait du bien ! Dans ce film où Ruby (Zoe Kazan) devient la muse à la fois réelle et fantasmée d'un écrivain un peu à la ramasse (Paul Dano), tout est tendre, drôle et doux, un de ces films que j'appelle "bijou-chouchou-cailllou-joujou".
Certes, une fois l'idée de départ bien exploitée, on voit mal où les auteurs nous emmènent et le film finit par se répéter un peu avant la dernière pirouette finale, plutôt triste à mon avis. Certes, on se demande ce que vient foutre Antonio Banderas dans le film (et dans une moindre mesure Annette Bening, la séquence dans la maison familiale étant à mon avis le point faible du film). Mais au final restent quelques scènes particulièrement réussies, drôles (les interventions du beau-frère Chris Messina ont quelque chose d'un Woody Allen en verve), parfois tristes, (l'état de transe de Ruby lorsque Calvin lui avoue la vérité). Et surtout un véritable plaisir de voir l'excellent Paul Dano dans le registre comique qui lui sied parfaitement, accompagnée par une actrice tout aussi talentueuse que je ne connaissais pas : Zoe Kazan. Il sont en couple à la ville et je peux vous assurer qu'ils étaient tout choupinou-roudoudou lors de la présentation du film à Deauville. (Promis, cela ne remet en rien mon objectivité et mon impartialité sur le film !)
Bref, loin d'être un plaisir coupable et à défaut d'être un chef d'oeuvre, "Elle s'appelle Ruby" est au moins un véritable réjouissement !